Je profite de la publication de mon dernier livre, d’ores et déjà accessible gratuitement en ligne, Macroéconomie, nouveau traité sur la monnaie et nouvelle théorie du circuit, pour refondre et regrouper les trois sites existants construits par moi-même il y a quelques années. Sur ce nouveau site personnel, j’ai décidé également de proposer en accès libre l’ensemble de mes cinq autres ouvrages publiés aux Éditions Mesnil entre 2011 et 2016.

Mes publications gratuites en ligne

Pourquoi, contrairement aux usages, publier gratuitement et en ligne ? J’écris d’abord pour moi, pour construire pas à pas ma thèse avec les plus grandes rigueur et honnêteté intellectuelle possible afin de comprendre le fonctionnement profond des choses. En cela, je suis le premier client de mon œuvre et l’avoir menée à son terme pourrait suffire à me satisfaire pleinement. Cependant on ne peut rien tout seul et un savoir non partagé ne flatte que l’ego. Compte tenu de la gravité des sujets traités, de l’urgence, de l’état dégradé du pays, il me paraissait nécessaire de faire bénéficier de mes travaux un public élargi intéressé par ces questions vitales et politiques.

Si la publication en ligne de Macroéconomie que je considère comme mon œuvre testamentaire était pour moi évidente, j’ai hésité à mettre en ligne trois de mes autres écrits plus anciens d’économie. Il s’agit de La participation du futur, de La macroéconomie du futur et de Produit, monnaie et capital. En effet, si au niveau de la théorie monétaire, ces trois ouvrages restent dans la même veine de pensée que celle d’aujourd’hui, ils procèdent d’une thèse qui n’est plus la mienne aujourd’hui sur la partie consacrée au capital.

Les thèses de Bernard Schmitt

Naguère, j’adhérais aux thèses de Bernard Schmitt, dans la tradition des grands économistes classiques, Smith, Ricardo et Marx qui ne connaissaient qu’une seule source à la valeur, le travail. Il s’ensuivait de grandes difficultés pour résoudre, au niveau macroéconomique, le financement monétaire des profits. Si toute la valeur avait pour origine le travail, seuls les salaires étant émis, comment trouver plus dans les ventes pour former le profit-surplus en dépassement de la seule dépense des salaires ? Malgré mon acharnement, mes nombreuses tentatives, les milliers de pages noircies, je n’ai pas su trouver une solution qui me satisfasse.

Une fois de plus Bernard Schmitt me mit sur la voie. Dans ses tout derniers écrits, il introduisit le concept de transformation en valeur de la productivité physique du capital. Je fus d’abord choqué par cette audace puisque la valeur ne pouvait venir que du travail. Sous-entendait-il que le capital pouvait, comme le travail, être producteur de valeur ? Comment alors distinguer les deux causes de la valeur ? C’est ce à quoi je me consacrai désormais et je pense être arrivé à une solution cohérente, quasi lumineuse grâce à un saut épistémologique qui permet de résoudre les problèmes en suspens que pose le facteur unique : accepter que le capital soit producteur de valeur.

Informations pour mes anciens lecteurs

C’est ce saut que j’ai franchi dans mon dernier écrit. Il rend donc caduque une partie de mes publications antérieures toujours accessibles sur papier, en commandant chez l’auteur ou sur Amazon. J’ai cependant, par souci d’honnêteté et de transparence, décidé de les publier intégralement. Je voulais que mes lecteurs soient bien informés de cette réserve, notamment mes anciens lecteurs à qui je dois cette évolution déterminante de ma pensée.

Les autres livres

En ce qui concerne les deux derniers ouvrages publiés en ligne, celui consacré à la Prévention et le traitement des difficultés des entreprises (mon ouvrage le plus vendu) et Escapade autour des grands crus de la Côte d’Or (largement donné dans mon entourage), je n’ai aucune réserve particulière à formuler. Celui qui parcourra mon site pourra trouver à ce dernier opuscule un caractère hétéroclite par rapport aux autres. En fait tout est logique. Mon origine bourguignonne, mes études à la Faculté des sciences économiques de Dijon, mes nombreuses visites à Bernard Schmitt qui habitait Segrois au milieu des vignes de l’Arrière Côte, c’est tout cela qui a renforcé mon goût pour l’Économie et pour le Vin. La boucle était bouclée.

Marnay, le 1er janvier 2023